L’antibiorésistance L’antibiorésistance : qu’est-ce que c’est ?
Au cours du XXe siècle, l’essor des antibiotiques a permis un net recul de la mortalité. Mais depuis plusieurs années, la tendance change.
Depuis des années, les antibiotiques sont utilisés, souvent à mauvais escient ou en quantité très importante, en médecine humaine et animale.
Les bactéries exposées aux antibiotiques s’adaptent et développent des mécanismes de défense qui rendent les antibiotiques inefficaces. Le phénomène qui consiste pour une bactérie à devenir résistante aux antibiotiques est appelé antibiorésistance. De plus, lorsqu’une bactérie acquiert une résistance à un ou plusieurs antibiotiques, elle peut transmettre cette résistance à d’autres bactéries, et ainsi contribuer à l’expansion de la résistance et à sa diffusion.
L’antibiorésistance concerne les bactéries à l’origine des infections humaines (bactéries pathogènes), les bactéries généralement inoffensives naturellement présentes sur le corps (bactéries commensales) et les bactéries présentes chez les animaux et dans l’environnement. C’est-à-dire l’ensemble des écosystèmes.
L’antibiorésistance constitue une problématique internationale avec des enjeux sanitaires majeurs. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) l’identifie comme l’une des menaces la plus préoccupante pour l’humanité.
En France, chaque année environ 12 500 décès sont liés à une infection par une bactérie résistante aux antibiotiques (SPF, 2015).
Que pourrait-il se passer si nous ne changeons pas nos pratiques de prescription ?
Aboutir à des « impasses thérapeutiques », c’est-à-dire qu’aucun antibiotique ne sera efficace contre de nouveaux mécanismes de résistance bactériennes.